Profils épidémio-clinique et thérapeutique de l’hypertrophie bénigne de la prostate à l’Hôpital Général de Référence de N’djili, République démocratique du Congo

Contenu principal de l'article

MK Madibulaya
D Soh
JM Yanga
CK Lusunsi

Résumé

Contexte et objectif : L’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) est une pathologie urologique spécifique au genre masculin. L’objectif de la présente étude était de décrire les aspects epidémio-cliniques et thérapeutiques de l’hypertrophie bénigne de la prostate à l’Hôpital Général de Référence de N’djili (RDC).


Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective e documentaire sur l’HBP menée au Service de Chirurgie de l’Hôpital Général de Référence de N’djili du 1er janvier 2016 au 31 décembre 2017, soit une période de 2 ans.


Résultats : Sur un total de 127 patients admis en urologie, l’HBP venait en tête avec 56 % (n = 71) des pathologies urologiques en chirurgie. La tranche d’âge la plus représentée est celle de 60 à 69 ans avec un pourcentage de 46, 5 %  (n = 33). L’âge moyen était de 68 ans avec des extrêmes à 46 et 99 ans. La rétention urinaire aigue (RUA) était le principal symptôme avec 42,2 % (n = 30). Le toucher rectal nous a permis d’identifier une prostate augmentée de volume ferme et régulière et non douloureuse dans la majorité des cas. Le volume prostatique moyen était de 88,89 cc à l’échographie avec une majorité qui avait un volume compris entre 70 et 109 g. Parmi 28 patients qui avaient réalisé l’examen l’antigène prostatique spécifique (APS), la majorité, soit 43 % (n = 12) avait un APScompris entre 5 et14 avec une moyenne de 18,89 ng/dL. 84,5 % (n = 60) des patients ont bénéficié d’un traitement à base d’un alpha bloquant ; et seulement 25 % (n = 18) de nos patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical qui consistait à une résection trans-vésicale selon la technique de Hryntschak. L’hemorragie et le caillotage sur sonde constituaient les 2 complications observées en post opératoire. La létalité était de 1,4 %.


Conclusion : l’HBP est une pathologie fréquente en urologie et dont la fréquence augmente avec l’avancement en âge et l’amélioration de l’espérance de vie. Sa prise en charge médico-chirurgicale permet d’améliorer la qualité de vie des patients. La technique de Hryntschak est la technique chirurgicale la plus couramment utilisée.

Details de l'article

Rubrique
Original Research
Bibliographies de l'auteur

MK Madibulaya, Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa

Service d’Orthopédie, Département de Chirurgie, Cliniques universitaires de Kinshasa, Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa, Kinshasa, République démocratique du Congo

D Soh, Hôpital Général de Référence de N’djili

Service de Chirurgie, Hôpital Général de Référence de N’djili, République démocratique du Congo

JM Yanga , Cliniques Universitaires de Kinshasa

Service d’Ophtalmologie, Département des spécialités, Cliniques Universitaires de Kinshasa, République démocratique du Congo

CK Lusunsi , Cliniques Universitaires de Kinshasa

Département de Médecine interne, Cliniques Universitaires de Kinshasa, Faculté de Médecine de l’Université de Kinshasa, Kinshasa, et Lomo University of Research, Kinshasa, République démocratique du Congo