Fistules vesicovaginales obstetricales : prise en charge et résultats du traitement chirurgical à l’hôpital Régional de Labé

Resumo

Introduction : Ce travail avait pour objectif d’étudier la prise en charge et d’analyser les résultats du traitement chirurgical des fistules vésicovaginales obstétricales (FVVO) à l’hôpital régional de Labé.

Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective de type descriptif d’une durée de cinq ans allant de 2016 à 2020.

Résultats : Nous avons colligé 250 dossiers de FVVO opérées, représentant 86,2% des fistules obstétricales opérées. L’âge moyen des patientes était de 38,2 ans, l’âge moyen au mariage était de 14,2 ans. Les patientes résidaient en milieu rural dans 95,2% des cas, étaient des femmes au foyer dans 99,2% des cas, non scolarisées dans 97,2% des cas, et qui n’avaient effectué aucune consultations prénatals dans 56%. La fistule était survenue lors du premier accouchement chez 52% des patientes. La durée moyenne du travail d’accouchement était 3,32 jours. L’accouchement par voie vaginale dans 64% des cas, et s’était soldé d’un mort-né dans 91,2% des cas. La fistule avait une durée moyenne d’évolution de 13 ans. Les FVVO du groupe II (complexes) étaient les plus fréquentes (51,6 %) et la voie vaginale était l’abord chirurgical dans 93,6% des cas. La durée moyenne de drainage vésical était 15,67  jours. Nous avons trouvé 71,2% de fistules fermées avec continence,14,8% de fistules fermées avec incontinence et 14% de fistules non fermées. Ce taux de succès variait considérablement en fonction de la gravité des fistules soit 96,77% pour les fistules du groupe I ; 83,72% pour le groupe II et 44,44% pour le groupe III.

Conclusion : La FVVO est la plus fréquente des fistules obstetricales. Les fistules complexes sont les plus rencontrés, le traitement est chirurgical et plus de la moitié des patientes sont traitées avec succès mais ce taux varie en fonction de la gravité des fistules. Toutes les FVVO ne pouvant être fermées il serait nécessaire d’envisager chez ces patientes des dérivations urinaires et d’agir sur le volet préventif.